Apostrophe.

25 mai 2013 // 17:21

 Je regarde toutes les déclinaisons du soleil, teintes de transparences, d'amusement et de rouge aux joues. Je frissonne de mes sourires lassés et ironiques, ne veux être aigris. Dans les bulles que l'on se souffle à travers les jouets des gamins, on cherche les larmes. J'écoute la compilation des morceaux de DJ Mehdi, je me revois ado, j'arrivais à me nourrir de toutes ces musiques et de tous les mots que ces poètes pouvaient poser dessus. C'était pas ma réalité, pourtant je me sentais représenté, là, par ces quelques mots.
J'ai le cerveau dans le vague, j'ai la larme bien trop facile ces derniers jours.

dunephraseàlautre.

20 mai 2013 // 14:10

 J'aime la joie toute retenue des mouvement perpétuels. J'aime les moments de plongeon qui redeviennent des ascensions par inertie. Tout comme j'aime les regards gênés à la bibliothèque lorsqu'on souffle trop fort. Les sourires qui suivent après. L'envie de se tendre, de dire à la fille en face qu'elle est jolie, juste pour voir si ça lui met du rose aux joues, puis voir son gars qui débarque, hausser les épaules. Le jour où ça sera mon tour... Je fais non de la tête, me sors ces idées de là du milieu du cerveau, alors que la chaise me fait mal au dos, que les musiques ne sont que gueulardes. Puis je m'évade, je pense à l'odeur des forêts humides, c'est déjà beaucoup. Faudrait que j'arrête les phrases interminables et de m'intéresser à des interviews sans fins de gens trop vulgaires. Mais quand la fête s'arrête, moi, je sais jamais rentrer chez moi et foutre ma tête sous la couette.

Fictions

19 mai 2013 // 14:30

 Je repense à l'autre crétin avec sa dent en moins qui parlait de se faire la malle. Moi j'étais vexé je lui ai dit d'aller se faire foutre ouais, et me laisser en paix. C'était complètement débile, alors il est resté là, le temps que j'oublis que j'avais dit ça. Puis il m'a dit qu'il voulait se faire la malle, que c'était une envie d'homme qui se contrôle pas, que j'avais rien à dire à ce sujet en fait, au final. Parce qu'il fallait que je l'accompagne sans doute, une sombre histoire. Moi j'étais là, mes doutes sur le zinc de ce comptoir que j'aimais pas, j'avais du laisser quelques pièces de pourboire, parce que c'est ce que je fais en temps normal. J'ai fini mon verre et j'ai frappé fort sur le comptoir avec. J'ai joué avec les ronds liquides que le verre avait laissé là, regardant droit devant. Quand je suis sorti, il m'a suivi, lui, et sa dent en moins aussi. J'ai allumé une clope, j'ai fait le tour du port, fallait que je me barre, peut-être. Le figuier solitaire, qu'ils n'ont pas eu la force de déterrer lorsqu'ils ont pavé ma route avait une attitude étrange, douce lumière de réverbère. Je me sentais dans le presque grandiose, j'arrose beaucoup de souvenirs ainsi. Je regardais le cul des filles. Quand j'y repense j'aurais du faire le chemin en sens inverse. Mais je suis rentré chez moi, je l'ail laissé à la porte, j'ai allumé la télé, allumé un joint. J'ai laissé la nuit se finir comme ça, comme rien, comme toi.

Pluie.

17 mai 2013 // 16:35

 La vie est un bruit de couloir sensible ; une fracture sans fin dans laquelle je plonge en voulant en ressortir pour y plonger encore. Des impressions, des aller-retour, des moments fauchés. La lame de fond de ton regard me berce quand je dors sur la banquette arrière, que je repense aux cyprès qui m'ont bercé dans mon enfance. La salle est comble, le verre presque plein, les invitations déclinées. Je vie en autarcie là, quand je suis endimanché, grand vendredi, rêve permis par les fenêtres ouvertes. Il faut se battre avec mai, se battre pour quantifier la peine et l'éloigner dans le même mouvement. Regarde le miroir, y subsiste toujours le même visage lacéré par les doutes, peut-être que j'ai un peu plus confiance, je suis au radar, en attente d'un appel qui changera tout. J'ai pas envie de sortir alors que je brûle des bougies parfumées en attendant l'avenir. Je repense au bruit, Ouais, autant racheter une bouteille de pastis, remettre les pendules à zéro. Je considère tous ces éclats de voix que représentent ces textes. Je prends toujours la peine de donner un titre dans mes dérives : la saison se promet longue, les tables à débarrasser s'invectivent elles-mêmes. J'ai décidé d'avoir l'air drôle aujourd'hui, je cherche juste le bon masque. Heureusement que je ne t'ai pas dit je t'aime, je l'aurai regretté.

Regarder le jeu des veines.

15 mai 2013 // 9:45

 Juste chercher de la douceur au réveil, se rendre compte qu'on a encore une fois serré son deuxième oreiller toute la nuit pour s'endormir, pour oublier les rêves, rire de soi. Je voulais juste un peu de douceur, parce que j'ai beaucoup de violence à l'intérieur. J'ai ouvert la fenêtre, j'ai respiré l'humide, je suis allé acheter le pain. Ca va, je me plains pas non plus, j'suis pas aux portes de la mort, j'avais juste très envie, envie de quelque chose, je ne sais pas. Mais que ça bouge enfin, mais la terrasse est toujours immobile, elle est telle que je l'ai laissé. Parfois je me projette dans le passé, j'essaie d'aller mieux, d'avoir confiance. Hier, j'ai encore regardé Marius, comme si c'était la solution. Peut-être que oui, moi, quand j'ai des doutes, je demande à l'inconnu de nos profils des réponses : moment tristes d'ombres qui s'objectifient. J'en suis aux affirmations dans mes écrits, et ça fait étrange de ne plus se retenir. Arriver à la fin de cette quête. Compter, recompter les pages, sourire, souffrir, savoir quels sont les lacunes, en être une nous même. Il est l'heure des sommaires, puisque la pluie se retient de tomber.

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