2 mai 2013 // 20:59
Mémé, c'était juste pour te dire que je vais mieux, vraiment mieux. J'ai rencontré une fille qui a les yeux aussi bleus que les tiens, et quelque part ça me rassure. Voilà, ça fait du bien de t'en parler, comme ça. Je n'ai plus besoin d'autre chose, j'espère que tu es rassurée, pour le reste, tu me manques toujours autant. Mais je vais mieux, vraiment mieux.
29 avril 2013 // 11:26
Des tubes de Trip Hop des années 90 dans la tête, je regarde le ciel toujours gris. Hier j'avais envie de pleurer sans vraiment de raisons. Juste ces larmes qui montent sans les connaître, encore moins les reconnaître. NI joie ni tristesse, non, juste rien. Ca faisait longtemps que j'étais trop heureux de toute façon, c'était soit ça soit l'arrêt cardiaque. C'est ce que je me dis en machonnant mes questions qui ont cette consistance de mauvaise viande caoutchouteuse. Je pense au système solaire sinon, je regarde les infos avec ce sourire obligatoire mais douloureux. Fut un temps, j'aurais eu des choses à en dire, mais je ne commente plus par écrit. Ca a toujours une impression de mal dit, d'indélicat. Je ne suis pas encore assez doué pour écrire ce genre de choses vengeresses ?
Résultat des courses, j'ai tué mes larmes en pensant à autre chose. J'ai ouvert un livre, je me trouve fatigué en ce moment, pourtant je dors beaucoup trop. Il va bien falloir trouver des solutions.
Résultat des courses, j'ai tué mes larmes en pensant à autre chose. J'ai ouvert un livre, je me trouve fatigué en ce moment, pourtant je dors beaucoup trop. Il va bien falloir trouver des solutions.
24 avril 2013 // 21:13
Réverbération, même illuminé comme ça, j'ai ce sentiment de plénitude à en chialer. Et je suis juste pensif parce que j'ai l'impression de faire enfin les bons choix. Quand tu m'as dit "moi aussi", alors j'ai eu le coeur qui a failli exploser. J'aurai voulu te faire l'amour sur la place aux huiles, peut-être heureusement que C. et son frère sont arrivé, parce que même si j'ai promis de pas m'enflammer (et je l'ai promis à J. après une bouteille de rosé dans le bide, quelques pastis et une soirée glorieuse la veille déjà, c'est dire comme c'est sérieux) : j'aurais pas pu les retenir longtemps tous ces je t'aime que je te dis pas parce que j'ai peur que tu prennes peur, ou que tu sois trop gênée et que tu te mettes à répondre une bêtise. Mais faut que je te le dise, va falloir calmer le rythme, parce que j'ai le coeur qui bat trop fort là dès que je te vois, j'ai envie d'en chialer de bonheur et j'ai beau me savoir midinette, je me fais peur tellement j'en devient mielleux, et ça favorise pas ma virilité déjà bien en berne quand tu me vois sourire devant les films d'amour tu comprends ? Alors je t'écris des lettres que je n'envoie pas et c'est moche ce que je vais dire, mais ça fait du bien comme la masturbation : disons que ça éloigne l'implosion que j'ai quand même envie de vivre. C'est se sentir vivant dans l'idée. Mais tout ça ça se lit dans mes textos mal tournés où je veux tout dire et rien dire, enfin, je crois que tu vois mon manège et que tu l'apprécies, et je te parle alors que tu liras pas tout ça, mais ça me fait sourire, l'impression de communiquer dans le vent, parce que moi, quand tu me regardes avec ces yeux si bleus et si beau, j'ai que des frissons comme réponse. Je veux bien ta main dans la mienne, quand tu mets ta tête contre mon bras et que l'on marche dans la rue. Dans ces moments là, je repense à cette pochette de Dylan, je trouve qu'on a à peu près la même classe.
Photos éclatées, yeux développés.
21 avril 2013 // 13:01
Les pieds dans les baskets les collections, les rockcollections : toujours plus tard, plus haut, plus étrange dans les ciels clairs-obscurs. On a la rage puis on l'a plus, on fouille dans nos coeurs des idées, des raisons de pousser parce que nés blasés, trop nourris. Quand je regarde le feu, j'en ai oublié ce qu'était l'envie. On collectionne les bières, on regarde les armoires croulantes ensuite. Je compulse ces albums photos, je me sens mieux pourront-ils dire. Je regarde cette photo sans cesse la même, années après années : ce gosse qui se penche pour souffler sur les bougies de plus en plus nombreuses. On a oublié ce qu'était la musique, ce qu'était les mots. A l'époque je me sentais puissant, maintenant j'hausse les épaules avec toutes ces photos un peu vieilles comme un wall of fame un peu lourd à supporter. J'ai la tête ailleurs quand je traine mes pas hors de moi.
17 avril 2013 // 10:33
J'ai l'âme à l'ouest comme ils disent. Je traine, pas encore réveillé, mais je traine en attendant ton retour. J'en suis presque ridicule, mais je m'en fiche je crois. Je souris tout de même, j'écoute ces morceaux que je n'avais pas osé écouter pendant longtemps. Je cherche pas à me faire mal, ni faire mal aux autres : mais il fallait quand même dire des choses. J'ai ton parfum, là, près de moi, histoire de penser à autre chose. Je voudrais des bouts de toi en constellation, parce que ça devient étrange, cette façon que j'ai de fixer le vide, avec un sourire béat. J'ose pas savoir comment ça va être quand tu me diras tous ces mots que je cache pour toi et que je devine au détour de tes phrases alambiqués, dans le temps que tu mets à répondre à mes messages que je veux un peu tentant, un peu provocateur. Tes façons toujours nouvelles d'en dire beaucoup avec trois fois rien. Le soleil entre dans l'appartement, et c'est doux comme chaque jour, je souris doux comme les nuits que je repousse puis embrasse. Plongé dans mes projets, plongé dans les poèmes que je dois étudier mais que je ne préfère qu'effleurer pour en garder un certain charme. Et quand je ferme les yeux j'imagine la douceur de ton corps et tes tâches de rousseur par dessus, ça en devient troublant, je ne dors que par sursauts depuis toi. Mais ça me va, ça ne m'inquiète ni ne m'angoisse. Et c'est neuf ça. De prendre le temps, de pas se foutre en l'air juste pour rire. J'ai trop ri avant : je veux vivre. Alors je devine tes mots dans tes phrases en suspens avec le coeur qui accélère, dans ta façon douce d'être très proche à en crever et loin à en soupirer. Je veux des nuits blanches, parce que tu es la promesse de ça : de nuits qui ne sommeillent pas mais cheminent. Ici ou ailleurs, on a des choses à se dire.
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