l'échappée belle.

14 juin 2013 // 15:59

 Luisante vie filée partout parterre : métaphore filée oui. Je file, je m'arrache, je te dis que je t'aime et que je t'oublierai dans la tourmente, je te dis que t'avais qu'à être moche et conne pour que je t'oublie, il est déjà deux heures trente trois du matin alors que je m'arrache de cette marelle entre nos deux maisons immenses mais trop petites pour les grandeurs que nous sommes : à force de dégommer des bouteilles de bière en solitaire je finis par avoir constamment cet esprit comateux qui pousse au rire à l'envie agressive d'être un carnassier de plus. Rap à fond dans la cour immensément ensoleillée, j'ai les yeux qui pleurent c'est plus fort que moi. Démangeaison due au pollen on dira, je butine dans le rien, je regarde la menthe vigoureuse dans une de ces jardinières que je n'ose jamais regarder en face lorsque j'oublie de les arroser. Je suis pourtant fidèle, comme gars.

Enfance venteuse (14)

11 juin 2013 // 21:43

 Sortir, de nulle part, sentir la mer dans les rues. Comme une pulsation qui roule dans mon bas du dos, mon bas du ventre, et qui remonte, qui explose. Ici, tout va bien. Toujours bien. Je pense à des jolies filles que j'imagine. J'ai cette envie puissante dans le ventre oui, toujours le ventre. J'ai cette envie puissante qui met de la bave à mes lèvres, peut-être. Au moins j'imagine. J'allume une clope, je souris parce que le soleil se couche doucement, que c'est comme ces soirs de fêtes de fin d'année. Je souris oui, je m'envole : ça sent la mer, alors, je suis heureux. C'est aussi simple que ça : je pense aux filles, à leurs fesses, leurs seins et leur peau douce. 

ch-ch-ch-check it out.

9 juin 2013 // 23:50

 L'orage, c'est comme un patatra de comptine. Quand ça arrive, ça virevolte dans le coup et soudain il y a les images de l'enfance à l'adolescence qui reviennent. Penser l'orage, c'est comme regarder les draps emmêlés et se dire que l'on aime ces images. Le tonnerre gronde et j'ai laissé la fenêtre ouverte, je fais le dos rond, j'attends, j'hiberne encore un peu, malgré le soleil de la journée. J'ai commencé à écrire mon deuxième roman, sérieusement depuis deux semaines. Ce n'est plus juste des idées que je range dans un coin, ce sont des mots enfin, qui sont vifs et qui forment plus que des épiphanies, mais des scènes qui ont tendance à se lier entre elles, c'est plutôt rassurant. Puis j'arrive à ma dire que si je sors un roman après chaque rupture, je ne peux qu'aller dans le bénéfice. Le brouillon relié du premier trône sur le bureau, à côté de moi : je suis pas rendu comme gosse. J'écoute l'orage, j'ai un léger sourire. Parce que ça va.

sans titre.

4 juin 2013 // 2:01

 Bien sûr que je pourrais avoir l'air heureux, d'ailleurs, je l'ai souvent cette gueule drôle de tout les jours. Puis tout part en couille, souvent, le jovial devient juste pathétique, du moins, pour moi, alors je juge que c'est pour tout le monde. Alors je veux être seul et pleurer. Mais il faut rester, dire que tout va bien, que l'on s'ennuie pas, et avoir envie. Vivre avec l'envie non assouvie, vivre. Problème de vivre. J'ai cartonné cette année : 17 coéficient six, le plus important. Je déchire tout. Ca ne m'apporte aucune satisfaction, la seule chose que je désire c'est d'être heureux mais le sourire ne vient pas, il ne s'étire pas sur mes lèvres, il ne reste rien. Je suis fier de moi, et puis je n'ai personne avec qui partager ce moment, alors j'ai juste un grand vide. Je regarde le temps passer. Je veux être heureux. Je veux être amoureux et qu'il n'y ait pas d'autres problèmes. Le temps passe comme les trains. Vivement le moment de passer à l'étape suivante. En attendant je regarde le vide,je suis complètement bourré, je ne riais plus dans cette fête que j'avais provoqué.

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30 mai 2013 // 17:30

 Se retrouver à lâcher six euros par mois parce que la bénévole de médecin sans frontière était jolie, c'est se prostituer un peu peut-être. Je l'ai faite rire, du reste, et si sa collègue était pas venu tout foutre en l'air j'aurais même pu choper son numéro je suis sûr. C'est ce que je me dis. J'ai les pieds nus et les fenêtres ouvertes alors que le vent souffle encore à Marseille, il faudrait se renfermer, mais je n'ai pas le coeur à ça. J'ai le coeur à rien alors que mon sac est volé dans un claquement de doigt, que je me lève à six heures du matin pour porter plainte dans un commissariat bien trop glauque. Mais, je ne suis pas triste, et c'est déjà une bonne chose qu'il ne faudra pas oublier. En attendant que le soleil se couche et enfin espérer passer une nuit tranquille.

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