post-it.

17 août 2013 // 17:01

 Jeudi nuit, la boîte sentait le parfum Allure Homme Sport, comme si tout le monde s'était passé le mot. J'ai souri en regardant les mecs mort de faim se faire légèrement chauffer et remballer par les filles avec qui j'étais : "c'est ma faute si je danse de façon lascive peut-être ?" c'est ce qu'essaye de me dire Marion sans le formuler quand j'essaye de plaider la cause d'un gars qui avait une chemise blanche avec un col beaucoup trop grand, le genre double col, avec des boutons de couleur : oui, sa chemise était moche. C'était peut-être lui qui puait comme ça le parfum. Je ne sais pas trop. J'ai pas envie vraiment de me creuser la tête à ce sujet, mais samedi prochain, je remets ça. Ca va être sanglant, violent, drôle, je m'en fiche de ce que ce sera, tant que ça vaut le détour. Les courses étalées sur le sol il est temps de redescendre sur terre.

No cars go.

14 août 2013 // 11:48

 S'oubliant dans ne rythmique parfaite, l'ordinateur en équilibre sur ma cuisse, j'écoute mon espoir me chanter que demain il fera grand. Hier à 23h finalement sortir pour boire des pintes, rentrer plus tard, fatigué enfin, après avoir rit avec le renouveau de la troupe, avoir parlé anglais encore en se disant que l'on n'est pas si doué que ça en fin de compte. Je siphonne la vie, je suis sur mon canapé à attendre, le temps passe et la musique d'Arcade Fire m'avait manqué dans ces moments là. Comment survivre, supplanter la vague, appeler à l'autre bout du monde, recevoir des textos nous demandant des services, s'exécuter quand même, l'air de rien, l'air à l'ouest, l'air des villes qui nous pousse. L'envoi, c'est le moment où l'on touche, où l'on expulse. L'envoi c'est toi, c'est moi et ça veut rien dire, mais qu'est ce que ça conclue des choses quand je finis par dire : "l'envoi, c'est nous."
 Come, and get me. A force de baragouiner anglais avec Alex, américian du Kansas, fraichement arrivé en France, j'ai certains automatismes qui me reviennent. Comme si la langue anglaise était enfin une musique. Que je pouvais écrire avec et faire ma vie. Come and get me. Ouais, je voudrais que tu fasses ça quique tu sois, que tu m'attrapes que tu me dises que l'amour c'est par là et qu'on y va sans rechigner, sans crainte. Dire que l'on prend du recul, à force, ma vie passée devient un élan minuscule, précieuses ridicules. Quand je parle gras au bout d'un certain nombre de verre j'ose à peine dessiner un visage sur toute la suite. Mais je ris, je sais que ça débarque dans ma tête, que ça largue les amarres pour mieux accoster à nouveau. Et à force de faire des phrases sibyllines je me demande si c'est vraiment intéressant d'écrire. Mais tant pis. Je prends le soleil, somnole en permanence comme si je ne savais jamais si il fallait avoir sommeil ou non. Allez, droit devant toujours droit devant. Il fait moins chaud, on peut s'entendre respirer ici. Rire aussi. Moi j'attends septembre, parce que septembre me semble on the road again. Parce que septembre, c'est toujours le moment où ça bouge pour de vrai dans ma vie. Et je veux bouger vraiment fort là dans ma vie.

Cymbales.

8 août 2013 // 11:51

 C'est à se demander pourquoi la mer frise parfois, dans le vent. Il a enfin plu cette nuit, j'ai l'impression de pouvoir respirer à nouveau même si je sais que l'interlude sera brève, qu'il faudra y jouer des coudes. Je lis les bouquins sur lesquels je vais travailler l'an prochain, avec une impression d'intrépidité. Je ne comprends pas grand chose, mais tant pis, c'est bien cela mon sujet : "Comment lire l'illisible ?" Ligne de conduite quasi cardiaque sur laquelle on fonde des émotions. Tout se brouille, l'eau se frise, je veux être toujours demain, toujours dans le parfait plus que parfait excès de parfait. Je souris à la brise légère, il va déjà être l'heure de sortir boire un verre, et s'oublier dans les mots en trop, à relire ce qui a déjà été écrit ailleurs et bien mieux que là sur un écran. Tant pis, j'aime m'user dans des réflexions sans fins, tonitruantes.
 Jeune homme qui rêve de pluie, de lumière crue et de moment d'abandon. Jeune homme aimant les labyrinthes, les moments de perdition, les dérives monumentales et le bruit de la grosse caisse quand elle fait soulever le ventre. jeune homme oui : qui ne se perd plus dans les environs de sa ville, dans ses peurs mais a décidé d'assumer et de se demander ce qui semble le mieux pour lui. En rythme, jeune homme comme une levée de drapeau lorsque le morceau se termine et que la tranche de vie s'ébruite. A bouffer les fruits de son innocence, les moments cardiaques du coeur : fuir le gras de la vie, n'apprécier que l'essence. Tout brûler en définitive, regarder l'horizon avec un sourire en coin. Parce que le coin du monde est un salon où l'on apprend à se ressourcer à chaque instant de doute. Tant pis pour ma négativité qui me donnait des airs immense de pingouin ou de poète : j'ai décidé de rire, d'être vif, et de plus m'enterrer.

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