Tu verras, tu verras.

12 septembre 2013 // 21:20

 Il faudrait sans doute se poser, laisser le temps qui se place au milieu du regard nous respirer des phrases un peu plus longues que les pas pressés de mon coeur. Maintenant je regarde les noms des rues de ma ville en me demandant ce que tu en dirais. Il ne reste plus que dix pages à te lire, des mots, des mots encore. Du mistral sous nos vêtements on y fera vivre l'alchimie, la féerie et nos rêves de gosses. Les image s'épuisent à la commissure de nos lèvres, parce qu'on en a marre de dire même si l'on aime parler, on en est au moment où ça se ressent ; surtout dans le vent. Les feuilles mortes sur le sol à nouveau, vient qu'on se retrouve, que tu embarques mes foulards et mes écharpes, et que tout s'envole. Bruit d'amour, d'aisance et de filandrerie. Beaucoup de sons de clochettes, je retiens ces quelques mots que je ne t'ai pas encore dit, mais quand je te regarde et je te les dit comme ça.
 Avant de m'endormir je pensais à la belligérance de nos étincelles, dans nos regards amourachés ; belligérance gentille qui adoucit nos rôles et en fait des grandes toiles sur lesquelles on projette des films. En se promettant de prendre le train. En se promettant de se projeter, se protéger. Je pensais à cette étincelle qui dit à la vie de pas être une pute, de nous accepter, de nous laisser faire, de faire comme ça nous chante. Et je chantais le vide alors, habillé de nuit, de rêve et d'humour. Faire l'amour ? Oui. Oui encore.
La mélodie est celle d'une voiture qui part en vacance, moi je pars en vacance : c'est septembre, c'est la rentrée, pour sûr, il fait frais dans l'appartement encore un peu en ruine de tout le bordel que j'y amoncelle. Je pars en vacance pour cette vie et celle qui suit. C'est tant mieux. Sur mes chaussures il y a des traces de la pâte à modeler de Mila : du rose éclatant sur mon gris habituel. Et sur mon coeur il n'y a que du baume, du sucre et des bonnes choses qui font trembler l'homme que je suis.

S.

5 septembre 2013 // 22:37

 As tu conscience de la tribalité de ton corps ? de tes pas et de tes frasques. Et de mes basques qui te courent, te font la cour, parce que je ne veux pas que ça cesse, parce que je veux des bancs de la tendre tendresse, parce que je veux des sourires sur chaque soupirs, des sourires sur les tartes aux pommes que l'on se décide, des films et du vin pour imaginer une suite logique. Boite en ferraille et cigarette torpillée dans le cendrier, moi je veux dire que j'aime la forme de tes mots, de ton visage et celle de tes fesses même si je te le dis souvent en fin de compte. Je voudrais le crier très fort à même la rue, à la recherche d'un sol qui ne se dérobe que pour le meilleur. Paraît qu'il va finir par faire moche et tant pis, parce que bateaux et marées ça sonne comme un vaille que vaille qui se transforme peu à peu en un coeur haut, une sensation d'achèvement enfin, qui donne du corps à nos murailles.

Attendre la permanence.

3 septembre 2013 // 14:30

 Il y a des pluies qui méritent de naître des dédales horizontaux. Je sais pas pourquoi je pense à ça, j'entends la douche au loin et toi dessous, trainant pieds nus dans ton appartement, regardant les toits de Belsunce qui s'esquivent de mon regard pour mieux revenir. La musique est sans cesse la même, c'est ce qu'on appelle une découverte alors que les affaires ne trainent plus et que mon tempérament emporte le reste. Température, fusil au poing, vaillance, je repense à ton corps nu, à nos nuits surprises d'elles-mêmes, toujours les mêmes notes entêtantes. Je repense à ton corps nu oui, et toi, ta seule solution c'est un bisou sur ma nuque. Il fait beau, encore.

Violons et trompettes.

20 août 2013 // 16:33

 L'horizon rose, se dire que l'on s'attendait, là, devant un soleil qui se couche. J'ai cette idée en tête, je me dévoile, parle du passé, de l'avenir que j'attends, du moment où je ne sens pas d'angoisse, car il n'y a aucune à avoir; Encore souvent pourtant j'ai envie de pleurer sans raison, juste par la sensibilité d'une image. Et déplaçant les curseurs vers l'infini pour voir jusqu'où je peux aller comme ça, je sors de vieux disques que je n'avais pas écouter depuis mille ans. Disques de rap américains bruyants par exemple. L'appartement propre à nouveau, ça n'était pas arrivé depuis une éternité, j'ai décidé de me raser il faut dire. Parfois j'aimerais ne plus écrire et juste parler pour que vous entendiez ma voix trempée de sud. Sans jamais être sûr de la bonne solution, je regarde les crêtes au loin. L'été chronique avance, phrases après phrases, j'ai l'impression d'écrire une histoire, de m'ancrer là dans des pages virtuelles. Moi je voue une passion pour les luminaires, les néons bleu et les autres couleurs aussi. Je ne sais pas si ça explique tout ce que j'essaye de dire et d'écrire. J'espère que vous comprenez, même si ce n'est que ma vie complètement remâchée, passée à la moulinette de l'ellipse et de l'apocope, ça fait dix mois que j'écris ici. Je sais très bien que je ne suis plus le même qu'alors. Je suis toujours venteux ; autrement. Je reste un enfant.

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