On aura beau se chanter Baby Blue toute la nuit, ça changera rien à nos angoisses ; les berceuses ont ça de frustrant, passé l'enfance elles ne remplacent pas les joints. On préfère la rage sourde, les grosses caisses qui plaquent sur le sol, parler à des inconnus avec plusieurs grammes dans le sang : fin de vie approximative, ratée surtout. On préfère dégager de là, brancher des filles à la fac, dans le train. Et tous les comptoirs accueillent ma déprime, ma tempête depuis que tu souffles plus. Reste les cymbales tranquilles qui teintent à la sortie de la boîte. Chemise transpirante, espagnole au bras, je marche dans la nuit. Sans doute un rêve, sans doute. Mais un rêve qui flatte l'égo. Le retour à la maison est incompressible et l'air fatigué ne rassure pas les mère inquiètes, au contraire. En même temps, quand je me vois, je la comprends, y a du souci à se faire.
J'en ai marre du piano dans les chansons tristes.
18 octobre 2012 // 20:32
Can I kick it ?
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