Et puis il y a tout cet enchainement de rues que je connais par coeur, dont je pourrais me démener les yeux fermés : deux cents pas sur la rue Tpis Vert, puis à gauche sur la rue longue, trois cent pas, puis la cannebière, puis au-delà, passant par le cours Belsunce à l'aller, mais l'évitant au retour. Les marches de ton escalier, les marches sempiternelles, atteindre un but, t'atteindre toi, toujours plus belle chaque jour.
Après avoir survécu au froid, la mer, son calme, son odeur toujours surprenante, et la marque du soleil sur nos peau ; tout ça c'est une douce comptine. Se saisit alors de nous les subtilités, les caravanes que l'on se cache en nous pour dire que l'hiver n'est pas une douleur, juste une surprise. Je souris. Au loin le vent rafraîchit le paysage tout de même ; rêvant de Chili et de voilier moi je barre à gauche, puis à droite, pour savoir, pour te savoir, te connaître t'inspirer très fort dans mes poumons et oublier la fête. Se cramer des joints, se nommer désir enfin. S'enrober l'un de l'autre et se dévorer à chaque réveil. Quand ton regard me regarde moi je m'illumine, je rythme lancinant, je me sensualise, je te verbalise, je suis un gamin innocent, je suis de loin, je suis de près, je suis la vie, la vie que tu fulmines, culmines, dans tes guerres perpétuelles qui font que moi je t'aime. Ton air teigneux n'est que la signature de mes rires, et, bien sûr, nous, gosses, on est des chansons d'été langoureuses lorsque l'on se tient main dans la main. Tu me sensualises, tant qu'il y a des coquillages ou de la roche pour nous entendre.
Puis attendre la nuit, les rêves, t'attendre toi comme s'il n'y avait que des jetés pour nous faire vivre, je respire l'air marin, je te dis que je te veux pour la vie, pour l'éternité enfin.
"Heaven's a place and we know where it is"
3 novembre 2013 // 18:37
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Can I kick it ?
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J'ai lu aussi le texte de l'article "au-dessus", mais, quoique si bien écrit, il m'est resté plus hermétique.
J'espère que tu "sauves" tes textes pour les retrouver, plus tard...