12 mars 2013 // 0:18
Gratter sa peau, jusqu'à pouvoir respirer enfin. Refaire dans sa tête toutes les berceuses, être sûr, enfin, qu'elles nous endormiront toujours dans un passé simple, particulier. Engager un peu de soi, dans les larmes comme dans la joie, dans les larmes quand même. Parce que perdu, sur le point d'être fauché, là, au milieu des jambes. Heureux tout de même, le soleil se couche, ma nuit se lève, il s'agit de boire, combler le vide, les trous dans la peau. La musique me rappelle que je ne suis qu'humain. Je relis toujours les mêmes histoires, je m'en sors pas si mal avec ma constellation, mes amis consternants, et ma joie de passage. On me demande si ça va, je hausse les épaules, je dis la vérité : je sors de plusieurs mois de dépression. Les lumières des gyrophares pâles qu'ils soient rouges, bleues, violets ou oranges, je m'en fiche. Je laisse les épines sur ma peau. Ces dernières nuits je rêve d'une nouvelle fille, sa poitrine bouge quand elle danse et elle me fait rire. Moi j'ai mes regards lubriques, et c'est triste de la résumer à ça. Elle me fait rêver, et ça faisait longtemps. Même si elle est loin dans le brouillard, même si elle est inaccessible. Je vide mon sac devant elle, parce qu'elle m'impressionne, que je suis fragile et ridicule. Je laisse la pluie tomber, au moins dans mon rêve. Faut que je rebranche la ligne, que j'arrête de croire en mes rêves, que j'arrête de croire en toutes les conneries auxquelles je rêve la nuit, qui me réveillent parfois, par pulsion. Faut arrêter l'ennui et la branlette. Ce serait bien de retrouver le réel.
Can I kick it ?
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