Je regarde le ciel rose, le palmier solitaire, le port de l'Estaque. Bien sûr que le vent fouette et on est définitivement plus dans un tableau de Cézanne, mais c'est idyllique dans le coin droit de mon oeil, là où le soleil frappe la mer. Je bouge la tête ensuite, bercé par ce morceau de rap aléatoire. Dans la bulle, je regarde ma paresse pousser de mon bide en arbre magnifique dès l'instant où je fuis mes cahiers, mes notes improbables sur la deconstruction derridienne. Pour ce que ça intéresse les gens, de toute façon...
A force de relier avec les gens que j'aime oublier quand l'heure devient tardive, les yeux fatigués, je ressens des choses étranges parlant d'amitiés, d'amour, de choses indéfectible. C'est une belle histoire, le refrain débute et je finis par rire, jolie armure sur mes épaules, à force de dépenser des sous dans des sapes que je veux belle. Avoir du style, du swagg comme disent tous ces jeunes. Faudrait tout détruire, déconstruire, tous ces trucs. Les mots ne glissent plus que sur les musiques. Toujours les mêmes histoires quand même, écrites par des gens qui me ressemblent sans que je ne les connaisse. Faudrait penser à aller autre part, autrement, arrêter les visionnages boulimiques de séries sans intérêts. Arrêter de racheter sans cesse les mêmes paires de basket dans des couleurs différentes pour se rendre compte que le temps passe, que les saisons existent quand même. Parce que c'est pas vrai, le temps est immobile ; innocent, alors pourquoi le blâmer pour tout ça ? Je regarde le vent, gentiment cloîtré par moi-même. J'ai un sourire en coin, c'est peut-être beau une vie. Le ciel est rose et au dessus de moi il y a les avions qui atterrissent, étrange alignement de ma vie et de mes buts.
Swimming Pools - Kendrick Lamar.
28 décembre 2012 // 17:27
Can I kick it ?
La discussion continue ailleurs...
Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://windychildhood.cowblog.fr/trackback/3223148
<< Ici