Je suis le héros d'un palace obscur. Et me dira-t-on, dès lors, que j'abuse ? J'assèche mes verbes, ma bouche ; milieu de soirée, et les mots qui trombent et tempêtent dans le téléphone. A user ses nuits comme ça à l'autre bout d'un fil qu'on a coupé depuis longtemps. Bougeant ensuite sa tête en rythme, bougeant ses fesses, dans la danse épaisse, dans la transe caresse. La trompette est cette solitude rassurante qui a la douceur de tes mains. Et les gouttes de pluie sur la barrière en fil de fer ; grillage irascible, représente une poésie que j'aime habiller.
Strophes après strophes, à discuter des forces du mal, de l'eau à la bouche, et des sévères peines de coeur, points de côtés ; j'ai les poings serrés alors que crachent des mots quelques poètes modernes : autre fil coupé, ici rien ne se sent lié. je n'ai plus la force, encore moins de puissance. Quand les assonances deviennent, dans le fond, la seule chose qui compte, il ne me reste plus que la rime. A la ligne, je me sens déchiré, à la ligne je me sens regorger d'envie. A la ligne, à la ligne. Comme s'il fallait organiser un immense tournoi de pèche à pas grand chose. Toujours le même ennuie sur les ondes. Mais semble-t-il que l'on est plus beau dans la lumière oblique et distante de nos discussions d'adultes.
Parfois ça explose et on y peut rien.
7 janvier 2013 // 0:12
Can I kick it ?
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