Tu sais, mon coeur, je ne dors plus vraiment, écoute toujours les mêmes chansons et attend toujours la même pluie, les mêmes sourires, les mêmes bonnes surprises dans des pochettes déjà ouvertes. Même mes chemises neuves ont un goût de vieux. Qu'est-ce qu'on y peut ? Mixture dans les bouteilles et les verres de plastique, dans les cigarettes (vas-y, roule !) des points de suspension ensuite en guise de suture. A la ligne.
Putain de finistère, mal dans nos peaux à avoir mal comme ça, à pas savoir quoi faire, mais à toujours être bouffies de chaleur, je laisse le temps au temps comme disent les proverbes de langues anciennes. Détente puis larme, le manque de sommeil visible jusque sur nos joues. Finir dans les bras l'un de l'autre pour se conserver. Vouloir le monde, vouloir la paix / putain de finistère, putain de corps qui nous échappent, de mots que l'on prononce tout bas, de nos mains qui se cherchent sans le vouloir, sans le savoir. Putain de finistère. Prétendre au sublime, se dire qu'on est beau en fin de compte, comme si on l'ignorait, comme si la glace nous le cachait. Langues sur le monde, jalousie de Derviches, et cycles par cycles je fais le phénix.

Pour ce que le ciel m'asphyxie, on peut bien partager un café. Après tout, on s'aime encore, malgré le voile noir sur le rétroviseur.

Commentaires

Can I kick it ?

Par eclat-de-reves le 15 novembre 2012 // 1:07
Tu sais, j'aime vraiment l'ambiance brute. Je ne suis pas sure de bien suivre les dédales de la fin de paragraphe mais qu'importe. çà a un goût rapeux de vieux cuir. Une odeur piquante de vieux cuir. Une texture rêche de vieux cuir.

Confort. (Si tu savais ce que je vois à travers tes articles. L'ambiance qu'ils font ressortir) (non, je te dis pas. J'ai rien bu, rien fumé. C'est juste l'accumulation désespérante d'heures sans sommeil. Et ma façon de voir les choses. Les sons ont des goûts. Les phrases ont des décors dans lesquelles elles créent elles même un décor. Mais pour le pauvre personnage coincé dans les lignes. Et les mots. Et la ponctuation)

(et j'ai un acharné du marteau. Il est 1h du matin. Il tape depuis au moins trois heures. Mais que fait-il ?!)

Allez, bonne nuit, Compagnon!
Par topinambour le 3 mai 2013 // 19:23
Tes comparaisons sont fascinantes... Y'a tout un tas de choses que ça m'inspire, tout un tas de choses que je ressens... Mais y'a comme "un voile noir sur le rétroviseur" !
 

Can I kick it ?









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