On en a perdu des guerres, carcasses crevées que nous sommes. On peut s'arracher le coeur ensuite, faire pleurer les villes de nos premiers amours, faire pleurer jusqu'à Varsovie s'il le faut, on va pas en mourir, juste prendre froid lorsqu'on aura cinq minutes à perdre et beaucoup de remords, là, au milieu du front. Puisque l'on brûle, tout devient clair ensuite. Lorsque le froid est là, on s'abrite du vent, on s'abrite de nous mêmes, en regardant le grand soleil derrière des vitres sales de poussière et de pluies vieilles, persistantes.
Bercé, on dort enfin, on se regorge, serviettes éponges qui coulent dans nos poumons. Parfois je veux mourir noyé, et ces moments là, je bois comme un siphon toutes les flaques que j'héberge dans des verres. Les fêtes sont passées, les hostilités territoriales dorénavant. Dans cette presqu'île dont le grenier serait la forteresse, je prépare mes bagages avec lenteur et assurance. Au bras de quoi me refaire. Je feuillette les Faux-Monnayeurs je m'ennuierais presque. Il est l'heure de se mettre au boulot, moi j'attends juste que le soleil se couche.

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