Et si la route ne se finissait pas pour une fois ? Si l'on pouvait enfin se dire que partir, ce n'est pas immanquablement revenir ? Je relis ces passages floutés de mes brouillons que j'ai censuré dans ma tête et pas sur le papier. Quand parler de l'avenir fait peur, pourquoi n'a-t-on pas le droit de se replier sur soi, au moins un peu. Hausser les épaules parce qu'on a couché avec n'importe qui, qu'on n'a pas vraiment couché en fait car comme toutes ces choses l'instant a été gâché, avorté. Moi j'étais prêt à passer à autre chose je crois avant qu'on me rappelle que c'était mieux avant, violemment : "fais ça vite", j't'en foutrais des fais ça vite. Dégoûté avec l'envie de lui dire de se barrer de chez moi, je me suis barré de ma tête. Paraît que ça l'a vexé, moi je savais plus quoi dire alors je me suis excusé comme bien souvent quand c'est la faute des autres. Ah ! c'était un vrai réveillon, y a pas photo.
Pour le reste, je laisse tomber les larmes, je compte les jours, j'attends. Là-haut dans les Alpes j'étais bien à regarder la neige sur les massifs, à trouver ça beau et me reclure dans ma famille en ne voulant surtout pas atteindre l'extérieur. Et le retour automnal me donne envie de me pendre, de partir en retraite acharnée tout là-haut. Je hausse les épaules, je n'ai que ça à faire, et je pense à Mila à sa façon de dire "tant pis", comme le gosse qu'elle est qui comprend tellement de chose. C'est reposant de voir un humain grandir, moi je stagne, autant dire que je stagne ouais.
Je t'en foutrais des Fais çà vite, moi! Et le romantisme?! Et le temps de prendre le temps, bordel?!
M'énerve.
Elle est belle ta photo, vraiment belle. Et la neige, çà aide à se barricader. Faut marcher deDANS et galérer. Trop dur quand on a la flemme.
Je suis désolée pour cette expérience ratée. Putain mais COMMENT on peut dire çà, quoi? çà donne un sentiment de viol, de je sais pas quoi de malsain..
Super quoi! Et ensuite, elle se vexe. Putain.. *Hallucination*
En attendant, la neige, c'est le Bien.. ♥