Fièvre.

11 février 2013 // 21:43

 Je me suis mis à compter les pas jusqu'au précipice, à avoir peur de tout, à aimer dormir sans pour autant réussir à fermer les yeux. Ces bruits distordus ont remplacés mon rythme cardiaque. Je suis devenu un peu grinçant sous toute cette mécanique et mes yeux sans cesse fatigués faisaient de moi ce chien battu qu'il fallait apprivoiser. Ensuite, les choeurs des églises et les nefs grincheuses n'ont jamais su être mes refuges. Et lorsque je me hisse en haut de Notre Dame de La Garde, c'est pour regarder l'horizon me bouffer, là, là où je ne suis qu'un homme face à sa petitesse. Les déménagements Rue paradis ne changeront rien, j'attends les taudis, j'attends les musiques tristes, les chansons de fin dans des bras qui ne savent que me serrer plus fort alors que les larmes coulent, que je suis en pilote automatique, que je ne veux plus avancer. Par rythme je signifie amour, et je frappe ces tables jusqu'à en avoir des cloques sur les paumes, jusqu'à saigner et pleurer. Se scarifier par amour de la vie, par amour du lendemain, journées alcoolisées après l'autre, je laisse la musique être ce qu'elle est, seulement ce qu'elle est. Pour le reste, je monte le chauffage, baisse la vitre, fais des choses que je ne controle pas. Je laisse les planètes s'entrechoquer, moi j'ai construit une cage autour de ma peau.

Commentaires

Can I kick it ?

Par Si.mon.regard le 12 février 2013 // 23:13
là-bas tu n'as pas laissé de place pour les commentaires, et surtout, tu parles si bien des choses que tu aimes.
ici il y a cette dernière phrase, oh boy.
 

Can I kick it ?









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://windychildhood.cowblog.fr/trackback/3230109

 

<< Ici | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Ailleurs >>

Créer un podcast