Enfance venteuse (4) / Le bleu du ciel.
29 janvier 2013 // 18:34
Vie ennuyeuse, sans obligations d'achats bien sûr, je reste dans cette frontière chaude et douce entre le macabre et le tout simplement ennuyeux. Passant de l'un à l'autre, miroir, fumée, toujours les mêmes histoires, alors que les yeux se font plus petits brûlés par les écrans. Regardant la rue, la rue me regardant. Triste état des lieux d'un paysage toujours aussi humain, vital, calme. Beaucoup me diront que c'est une belle vue, moi j'en ai ma claque. Mais quand même heureux, mais quand même. Pourquoi toujours nier l'évidence que rien de grave n'arrive mais que l'accumulation nous rend profondément bancals. C'est de savoir, d'être armé pour le suite. Je crayonne des gribouillages sans suites sur des cahiers que j'ai ouvert pour des raisons sans doute malines dans un premier temps. Le parquet craque sous mes pas, et je ne m'arrêterai pas, non, de remuer la jambe : dernier signe de mon anxiété que j'essaye tant et tant de cacher sous de la fausse désinvolture. Être un gars flippé, ça induit un itinéraire qui, immanquablement, me ramène à la coquille qui immanquablement m'amène vers la méditation, le silence intérieur, le repli sur moi-même. Ensuite, j'explore. Et comme une recette de cuisine pour sophrologie d'amateur, quand j'ouvre les yeux tous les matins je suis plus fatigué que la veille. Pourtant je suis immobile, allez comprendre. A avaler par dizaines des images dont je ne sais plus quoi faire. Il est temps de partir, de revenir, de repartir. Réfléchissant sur la possibilité de la présence ; sur la possibilité de TA présence dans mon lit, je tourne en rond, j'esquive. Tangente (mot que je ne sais jamais écrire) et le cercle pourtant qui revient à mes trousses : coquille fêlée, il est l'heure d'allumer la télé, et rire devant ce que l'on me propose. Ca danse au creux de moi, c'est abrutissant, mais ça peut faire rire tout de même.
Can I kick it ?
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"Des fois je me sens vraiment bien des fois c'est du bluff
Des fois je fais des blocages, je parle pas de faire du smurf
Rien de neuf, à part un coup d'vieux dans les rues de ma ville
J'dors plus la nuit, je dialogue avec une machine
je sors de chez moi sous les insultes de ma voisine
Elle a pas de voiture mais sa vie c'est surveiller sa place de parking
Quand je pense qu'elle a traversé le temps pour ça j'ressens tellement de pitié
Vieillir me fait vraiment flipper
Quand je grandissais je remplissais des trous avec du vide
Je peux pas devenir le plus intelligent je serai le plus stupide !
Je portais l'adolescence comme un fardeau
Passe-moi une craie blanche j'veux plus noircir le tableau
Passe-moi des explosifs une masse ou un marteau
J'en ai marre d'escalader la pyramide de Maslow
Je transpire à grosses goutes chaque fois que le jour se lève
Je passe mes nuit à courir après mes rêves..."
http://www.youtube.com/watch?v=cz-PLtXh7Lo
Je trouve que je ressors ce morceau souvent ces derniers temps.