Mélanger les émotions, sauces épicées par dessus, à rire comme un débile : les mots fonds des ronds. Soleil rouge sang (dans mon dos coule le sang), et néon bleu : "bar du progrès". Ca domine les poivrots, c'est ridicule et ça me ressemble. Ca parle de café crème, de café clope. Ca parle de café en voulant un peu d'alcool quand même pour faire marcher la turbine : mauvaise bière, synonyme de mauvaise descente. A errer dans des zones à risque, des terrains vagues mimétiques où les vagues submergent les émotions. C'est épicé et ça sourit de travers. Ca prend en compte chaque mot et ça broute tant ça se répète. Rouler de nuit alors qu'on se les gèle et au matin regarder le vent qui ne sait faire rien d'autre que nous donner envie de rester chez soi. Le soleil bien trop fort pour février, les yeux éblouis, mais souriant, cheveux dans le vent : beau jeune homme, dis moi que je suis un beau jeune homme. Bar du progrès comme une enseigne véritable, et l'odeur d'anis dans tous ces bars typiques, comme une forme de raison d'être dans le silence et dans les rires. Brèves de comptoir moqueuses, comparaisons foireuses et blagues dégueulasses. A force de parler du cul des filles sans les regarder, je suis devenu expert en fantasme : je crois que par la force des choses je me suis construit comme enfant tourmenté, peu sur de lui de toute façon. A chaque pas hésitant, rigolant sur les embrouilles légèrement vide de sens. Toujours le même synthé qui domine, la même maladie qui, dans le fond, me rend malade autant qu'elle me fait vivre. "Il surnage" dit-on de moi. Et accroché à mon foutu téléphone, à mes univers virtuels que je renie, je suis sans doute en train de me noyer de faux semblants. Le ciel est intense à en pleurer, les néons toujours aussi vides de sens : quand la croix devient lumière, quand plus rien n'a de sens. Je regarde le fond de mes mains, écoute le discours incohérent d'un alccoolique aux tendances paranoïaques en acquiesçant : je veux pas crever aujourd'hui, pas ce soir. Et quand je pense à ta main dans la mienne, aux élans dès lors // je regarde l'horizon avec pour seule pensée qu'il faudra se déplacer jusque là, et même plus, pour devenir un homme.

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