Toujours le même amour sur les ondes, son sourire tordu sur la photo brûlé me rassure, me dit que je suis encore un homme qui brûle son négativisme avec l'impression qu'il avance. Les pieds froids, l'amour bannière, l'humour vif, rapide et expansif. Quand le carnassier devient gras comme un BigMac, tout le monde prend l'air, a l'impression de s'oublier dans les bas fonds du sourire. En fin de temps il y a la percussion qui maintient éveillé alors qu'on dort debout comme ces pauvres insomniaques aux ailes brûlées aux rêves, étranges et brûlés, terre. Seul dans mes lits, je suis seul, trainant un ennuie qui est un poids sympathique, aigu, solennel et réel. On évite les coins des meubles mais pourtant, on voudrait bien souffrir pour savoir que les sentiments sont bien réels.
Je regarde la lame tâchée du sang de la sauce tomate, le plat gargantuesque de pâtes aux moules rassure et le goût du safran, l'odeur des figuiers et du papier d'Arménie sont autant de moments originels, de cryptes bafouées mais remises au jour. Le grand air plus tard je me sens les ailes toutes poussées, prêtes à être bouffées. ils parlent de leurs analyses psychologiques,je me dis qu'il serait tant que je m'allonge, pour ne plus être cette boule de nerf qui ne sait pas où elle a mal. Parce que c'est pas normal d'être humain à ce point, ça fait mal dans l'arrière du crâne. Alors que le compteur tourne, c'est toujours les mêmes histoires de banquette arrière, avec un chauffeur de taxi qui se plaint du temps, et le vent par dessus c'est que des rêves, des friandises pour les gosses. J'ai que des caries pour les belles jeunes filles. Et j'arrive en retard pour les festins, j'arrive en retard pour l'amour et pour une fois que je trouvais une fille belle à en tomber, et douce. Ses mains ne seront que des rêves, je me rentre sans cesse chez moi, tu sais, je me rentre en moi-même.