26 novembre 2012 // 10:57
Fumer un joint avec Oxmo Puccino : Fait. reste plus qu'à caner après ça, danser en rond, dire que l'on a touché la grâce, que le concert était bien putain, comme d'habitude, une habitude. Le sourire fait mal aux joues ensuite. Et sur la scène y avait comme un trône dérisoire, c'était violemment bandant. Après, peut-être que la vie est décevante, mais le lendemain avec la mignonne Mila, sa mère partie faire les courses, à colorier les tomettes comme si la feuille était pas assez grande. A se dire que la vie est une rage assis dans cette cuisine alors que c'est l'heure de la sieste. Puis finalement rentrer à la maison trainer ses pieds nus partout. Essayé de plus s'en faire. Parce que tout part de là.
22 novembre 2012 // 21:01
Ca commençait comme ça, certains jours, tous les jours. Et ton pas qui traine me manque. on se les répétait ces phrases, l'histoire de la tante Zoé, du chapeau d'Honorine, de Raimu qui est le plus grand acteur de tous les temps et de cette cruche de Fanny pas capable d'avoir l'accent. On le sait que c'est beau putain, je le sais que tu me manques. Et une fille m'a demandé ce que je faisais quand j'allais pas bien, que je déprimais, je lui ai pas dit que je regardais en boucle Marius pour penser à toi. Parce qu'elle n'aurait rien compris, elle est pas d'ici, de toute façon tu l'aurais trouvée un peu squinche.
Quand on fait les comptes, ça ça reste, les pleurs de maman aussi que je devine quand le regard se perd qu'elle a peur parce qu'elle ne te voie que malade dans ses souvenirs. moi je te vois tellement grande, et tu me manques, comme le goût de la menthe à l'eau, de la beauté des poissons que tu préparais pour le four, que ta voix, que tes mains toujours froides et les gentilles mais violentes gifles que tu posais sur ma joue. Maintenant je suis barbu, je préfère autant que tu ne le saches pas, mais pourtant je t'aime, pourtant tu me manques. C'est un soir comme un autre, bientôt un an, bientôt un an. Et je regarde Marius pour la vingtième fois depuis peut-être ce soir. Ah c'est sur quand on fera danser les couillons, je ferai pas parti de l'orchestre, mais j'aurais aimé danser avec toi ce soir.
20 novembre 2012 // 20:43
Je ramène à la vie des enclumes et des rêves. J'écrase les cigarettes, frotte mes mains, souffle dedans. Il fait beau dehors, il fait automne. Je ramène à la vie les enclumes, calumet apaisé. A rire avec les collègues on finirait par s'étouffer. Marseille se courbe sans être triste, sur mon visage. Quai de saint Antoine, il est 19h plus que trente. Je regarde les intérieurs jours devenir des extérieurs nuits. On survie comme on peut belle gosse. Je regarde ton cul je veux qu'il se dandine, que l'on soit amoureux à nouveau. Je ramène à la vie les enclumes et je te ramène au réel. Train bondé, terminus au loin. Je souris ce soir.
19 novembre 2012 // 14:34
Passer un automne la fenêtre ouverte, feuilles tombées, coeurs parterre, sourire quand même puisque aujourd'hui il n'y a rien à déclarer. les pieds nus sur les tomettes à écouter Kanye West et Rick Ross, se laissait porter par la mélodie, les guitares et toutes les armes de Brixton ou d'ailleurs. Alors que le soleil se couche sitôt levé. Je vie la nuit, c'est ce que je dis même lorsque il y a ce soleil qui inonde les jours. Passablement souriant, vibrant du rythme des cages thoraciques, des morceaux oubliés, si vite ressortis // rehersals for departure / Track #1 : Ohio // j'ai toutes ces voix bien trop graves pour ne pas faire expulser chez moi la gaieté d'un monde. On crache ensuite sur ces musiques sérielles mais je m'en bats les couilles, je parle poliment et je souris ouais. Jour de soleil, jour de progression, à lire ces poèmes qui m'habitent, ceux de cette personne qui me parle. Retrouver dans les larmes le bonheur : j'avais dit que j'étais un putain de Phénix terne.
"Dans le sommeil quelquefois
Des graines éveillent des ombres
Il vient des enfants avec leur monde
Légers comme des ossements de fleurs
Alors dans un pays lointain si proche par le chagrin de l'âme
Pour rejoindre le pavot des paupières innocentes
Le corps de la nuit deviennent la mer" (G. S. // IV, 2)
"Dans le sommeil quelquefois
Des graines éveillent des ombres
Il vient des enfants avec leur monde
Légers comme des ossements de fleurs
Alors dans un pays lointain si proche par le chagrin de l'âme
Pour rejoindre le pavot des paupières innocentes
Le corps de la nuit deviennent la mer" (G. S. // IV, 2)
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