Can i get your number ?

4 décembre 2012 // 22:50

Ce n'est plus des rires, ce sont justes les bleus sur mes paroles, le silence pesant, les mots qui blessent et les longs couteaux pour ouvrir ces cartons de livres que je reçois encore et encore. A force de vider le compte en banque comme tous ces verres, j'ai arrêté l'alcool commencé la clope, pas touché à un joint depuis le début de ma paranoïa maladive. Flingué de sons, d'images débiles de séries américaines. je finis par rire oui, au dernier moment, on rie tous de trois fois rien. Et je laisse cette salive sortir comme ça, me laisser vivre, avoir le coeur pincé me dire que c'est pas grave, vouloir arrêter d'aimer, ne pas le faire. Arranger des coups, ne parler à personne et s'isoler. j'en ai marre des énumérations longues comme le bras et de parler sans cesse, d'avoir l'air gentil pour la photo. Comme si ma gueule pouvait rapporter quelque chose, à part des migraines, peut-être. Encore un film en noir et blanc qu'ils diront, dimanche calé devant les tontons flingueurs. Maintenant j'attends quelque chose, au moins un message, je n'ai plus de bouteilles à jeter à la mer pour voir ce qui se passe. Je relis cette présentation que je n'ai pas fini et que je dois donner demain à 16h, je me dis que le temps est long jusque là, j'ai une nuit sans sommeil (encore une) à vivre. Il faudrait peut-être que j'éteigne mon téléphone, que j'éteigne toutes ces bannières que je voudrais faire flotter quelque part, au dessus. Je relis mes comptes-rendus de journées stupides, toujours les mêmes. Et l’enchaînement me fait flipper peut-être. J'ai abandonné les connecteurs logiques, je laisse coulé, je me laisse faire quand même, j'attends la baffe qui me ramènera à la réalité, même si elle est partout autour de moi. Ma barbe repousse, il est temps de relire, corriger, augmenter, enfin trouver ces putains de citations que je me promets d'écrire au milieu de ces notes informes mais tapées avec soin sur cet ordinateur. J'aimerais bailler quand même, juste pour décrocher ma mâchoire. Mais ce n'est pas pour ce soir, pas encore. Tant pis pour les cernes.

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