All we could do was sing.

12 novembre 2012 // 14:29

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Quand le soleil brille, je ne me réfugie surtout pas. J'ai juste chaud. C'est ainsi que se construit les foutaises et l'ennui dès le réveil.
Bercé par des violons, si la vie avait une odeur ; peut-être que ce serait la tienne ? Ou la mienne, mais je n'y crois pas à ça. Déglingué par le lit. Le dos qui tire. Le rythme effreiné. Quoiqu'il en soit, j'en ressens des choses. Et c'est ainsi que voguent les ritournelles : je sais que tu es heureuse de l'apprendre.
Sur le papier, les lettres semblent gentilles. Je ne sais pas ce qu'elles racontent.

Puis si les mots ne suffisent pas, je laisse couler la pluie, goutte à goutte ; je n'ai pas envie d'être triste. Mes pieds dansent en coeur. Jolie folie. J'ai l'impression que. Lorsque je ne dis rien, je dis qui je suis. Les mots sur la comète ne tombent qu'en désuétude : je vais chercher loin la force de vivre.
Quand les disques se terminent, moi, je suis toujours un peu triste. Mais sinon, j'aime ta peau et surtout sa consistance.

(Lettre jamais envoyée)

Puisque c'est la dernière chanson, je le sais, c'est tout, je me penche un peu plus avant et je salue la foule. Parterre de roses dont il ne reste que les épines et mes pieds nus pour les écraser. Echardes et taches de sang, la marche est ample ensuite, pour eviter de blesser les talons, pour se conserver et dire que l'on ne court pas comme un imbécile. Préparé pour la guerre, pour le froid, je finis par rire. Une allumette en bouche, je mordille le temps qui s'écoule pâteux : lundi de novembre, pâle automne moutonneux (la faute à la brume). En rangeant, je suis retombé sur ce bout de lettre que je n'ai jamais envoyé ; maintenant il est trop tard, même si dans mes textos de deux heures du matin je te dis que j'aime ton cul (que j'en veux à ton cul tu ironises) et que ça te rassure parce que tu te sens moche et méchante. Je ne dis à personne que je fais ça, que je recommence à rire avec toi, parce que personne le comprendrait, parce que tout le monde me conseille de te fuir. Mais c'est en jouant sur ce fil ténu entre angoisse et joie que je me sens vivre. Et j'ai désespérément besoin de vivre, tu vois ? De l'odeur du souffre et de l'explosion. De l'odeur de toutes ces filles que je drague sans but et qui me hante toute la nuit ensuite. Hier tu m'as dit que j'étais toujours aussi beau, et j'aimerais y croire, une allumette au milieu des dents j'ai juste l'air un peu ridicule. Peut-être que t'as raison, même si je t'ai jamais cru. J'attends juste, passe ma main dans ces cheveux bien plus courts qu'avant. J'attends le prochain train.

Commentaires

Can I kick it ?

Par eclat-de-reves le 12 novembre 2012 // 20:52
Ah les fesses.. C'est toute une histoire d'amour pour beaucoup quand même..
Tout un poème, toute une rondeur, toute... mmmh.
Tout quoi. Tantôt adulées, tantôt critiquées, tantôt manipulées, tantôt caressées.

Toute une histoire, te dis-je. Et moi, ce que j'adore (oui, moi, j'adore. Je n'aime pas, je n'apprécie pas. Non. J'adore) c'est çà :

Hier tu m'as dit que j'étais toujours aussi beau, et j'aimerais y croire, une allumette au milieu des dents j'ai juste l'air un peu ridicule. Peut-être que t'as raison, même si je t'ai jamais cru.


Faut nous écouter, nous les filles. Sans que çà te fasse gonfler les chevilles ni la tête. Faut juste prendre çà comme une caresse de karité sur un ego bien desséché.
Par Manonbrouillon le 13 novembre 2012 // 10:39
Moi aussi. J'attends toujours les prochains trains.
 

Can I kick it ?









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